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La faillite de WorldCom survient au plus mauvais moment pour la Maison-Blanche et les républicains déjà éreintés par les sondages et les critiques acerbes des démocrates.

Au centre depuis plusieurs semaines d'un énorme scandale financier consécutif à des malversations comptables, WorldCom, deuxième compagnie de téléphonie longue distance américaine et premier opérateur mondial de services Internet, s'est placée dimanche sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Alors que les révélations de fraude avaient déjà joué un r?le important dans la forte baisse des marchés boursiers, ce dénouement laisse augurer de nouvelles difficultés pour l'économie américaine et mondiale. Et il place de facto ceux qui sont actuellement aux affaires - accusés en plus de menacer les libertés individuelles (voir pages 3 et 4) - dans la position de responsables de la déb?cle économique.
La méfiance du public américain envers le milieu des affaires ne cesse d'augmenter et les entreprises coupables d'irrégularités font quotidiennement les gorges chaudes des médias. Pour la première fois depuis son entrée en fonctions, George W. Bush et son parti sont dans l'oil du cyclone, trahis, en quelque sorte, par leur créature.
Mauvaise nouvelle pour les républicains : deux tiers des Américains craignent d'être, ainsi que l'administration Bush, trop influencés par les grosses sociétés, selon un sondage du New York Times. Selon ce sondage, la population considère que l'économie n'a jamais été aussi mal en point depuis 1994. Interrogées sur les pratiques de Bush en tant qu'administrateur de la société Harken (Bush avait fait un temps l'objet d'une enquête pour délit d'initié par la Commission des opérations [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] en Bourse), 48 % des personnes interrogées pensent que le président cache quelque chose, 17 % seulement qu'il est digne de foi. Le vice-président, Dick Cheney, quant à lui soup?onné d'avoir artificiellement gonflé les gains de la compagnie Halliburton alors qu'il en était le président, n'est pas plus épargné. 43 % des personnes sondées pensent qu'il a menti sur ses pratiques et 11 % doutent de sa sincérité.
Pourtant, malgré l'anxiété générale vis-à-vis de l'économie, la cote d'amour de Bush, qui avait grimpé à 90 % après le 11 septembre, plafonne toujours à 72 %, preuve que les liens forgés entre le président [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] et les citoyens après le traumatisme du World Trade Center sont particulièrement résistants. Les Américains se disent néanmoins tout autant préoccupés par l'économie nationale que par le terrorisme. Selon l'Associated Press, le président appara?t dans l'inconscient collectif national comme le vainqueur de la guerre contre le terrorisme - un peu comme Clinton avait été considéré comme le garant de la bonne santé économique du pays.
Mais le discrédit qui frappe les républicains, traditionnellement assimilés au " big business ", procure aux démocrates un nouveau cheval de bataille. Appuyés par la dégringolade boursière, ceux-ci s'en donnent à cour joie et semblent bien décidés à tordre le cou à leurs adversaires lors des élections de mi-mandat en novembre. Le sénateur démocrate et candidat vraisemblable aux élections présidentielles Tom Daschle a [url=http://www.americatownmovie.com]jordan pas cher[/url] profité de la chute du Dow Jones pour ridiculiser la substance et [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] le style du discours de Bush sur la responsabilité des sociétés : " Il est évident que les marchés, pas plus que nous, ne pensent pas que Bush est allé assez loin. " Selon le Christian Science Monitor, un mémorandum définissant une nouvelle stratégie par le groupe démocrate Democracy Corps rapporte d'ailleurs que les électeurs sont prêts à croire que les républicains ont donné naissance à une " éthique " qui récompense les comportements délinquants de la part des riches et puissants au détriment des employés et des petits investisseurs.
Un vent de panique souffle désormais sur le camp républicain qui est sur la corde raide et voit diminuer comme peau de chagrin ses espoirs de reconquérir le Sénat et d'élargir sa majorité à la Chambre. " Je suis perpétuellement inquiet au sujet de l'économie. Je pense que les gens votent en fonction de leur porte-monnaie et ils ne sont pas très confiants actuellement ", a révélé un membre de la Chambre des représentants, Mark Foley, au New York Time. Difficile de lui donner tort : les quelque 50 % d'Américains qui ont investi d'une manière ou d'une autre dans la Bourse représentent environ deux tiers des électeurs. Foley a donc distribué une lettre exhortant Dennis Hastert, leader de la majorité républicaine à la Chambre, à accepter la proposition de loi du Sénat sur la réforme des pratiques sociétaires au lieu de tenter de l'édulcorer.
Certains stratèges du parti rejettent la faute sur la partialité des médias depuis que les journalistes politiques ont pris la relève sur les journalistes économiques. " Les journalistes politiques ne comprennent pas très bien les questions de comptes [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] et de commerce, ils détestent l'Amérique des grosses sociétés [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] et sont pro-démocrates ", peut-on lire dans le [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] White House Bulletin. Pourtant, en dépit de la dérive affairiste affectant également le parti démocrate, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Pendant les élections 2000, WorldCom a par exemple versé 70 % de ses contributions (1,9 million de dollars) aux républicains et le cabinet d'audit Andersen, 71 [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] %. Sans parler d'Enron, qui a versé 113 000 dollars à Bush entre 1989 et 2001 et a contribué au fond d'intronisation du président à hauteur de 300 000 dollars en 2001.
Or, un éditorial particulièrement incisif du New York Times, intitulé " La route vers la perdition ", laisse entendre que Bush tente de dissimuler un autre scandale : " Qu'est-ce que cache le président ? Il est clair qu'il ne s'agit pas seulement ici d'un délit d'initié ou d'un enregistrement tardif de ventes d'actions. Il est presque s?r que cela a un rapport avec le [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] mystère divulgué pour la première fois par le Wall Street Journal et le Time en 1991. Ceux-ci avaient alors tenté de comprendre comment la petite firme Harken, qui n'avait jamais foré à l'étranger, avait réussi à vaincre le géant Amoco et à obtenir l'incroyable contrat au Bahre?n. Ils avaient également essayé de savoir ce que des riches Saoudiens, liés à des banques appuyées par le terrorisme comme Bank of Credit et Commerce International, avaient à voir avec Harken. Ces questions, de même que celles sur les liens entre Halliburton et l'Irak, ne sont pas de [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] l'histoire ancienne. Elles [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] gagneront en pertinence avec l'expansion de la guerre contre le terrorisme et le déclin [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] du Dow Jones. T?t ou tard, George Bush devra y répondre. " Les propos d'un observateur à la Maison-Blanche, cités par le magazine Daily Enron, se veulent prophétiques : " On pourrait penser que la Maison-Blanche a compris quelque chose de l'affaire Whitewater. L'enseignement à en tirer est de tout divulguer. Il faut en finir maintenant car, t?t ou tard, tout se saura. "
Natasha Saulnier (à New York)
avec Fabrice Guichard
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