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Les élections du 10 octobre à Berlin s'annoncent comme une nouvelle étape dans la longue série des échecs du Parti social-démocrate.
Dans la capitale allemande tous les problèmes du pays sont [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] accentués. Comme si la cité se trouvait sous un gigantesque miroir grossissant.
De notre envoyé spécial à Berlin.
" Le climat est déplorable et les gens sont même agressifs à notre égard. On ressent un énorme degré d'amertume. " Le moral des militants du Parti social-démocrate (SPD) qui affrontent la première bise de [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] l'automne pour distribuer des tracts sur Leopoldplatz, dans l'arrondissement de Wedding (ouest), n'est pas franchement au beau fixe. Le scrutin de ce dimanche pour le renouvellement du Parlement de la ville-?tat pourrait bien s'inscrire dans la suite de la série noire électorale que conna?t actuellement le parti du chancelier Schr?der. Seulement un an après avoir remporté haut la main les élections législatives et chassé du pouvoir un Helmut Kohl qui paraissait indéboulonnable, le gouvernement SPD-Verts est confronté à une crise de confiance d'une ampleur inédite. Après les déb?cles enregistrées en septembre en Sarre, en Thuringe, en Saxe, et à l'occasion des municipales de Rhénanie de la Nord-Westphalie, tout porte à penser que le rendez-vous berlinois confirmera les reculs du parti au pouvoir.
Franz Müntefering, le secrétaire général du SPD, qui récemment encore évoquait, pour remonter le moral des militants, " la proximité d'un début d'inversion de tendance ", ne se hasarde plus sur ce thème depuis quelques jours. Sur tous les plans [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] le climat s'alourdit singulièrement autour du chancelier. Le super " Sparpaket " (programme d'économie budgétaires) de 30 milliards de marks (105 milliards de francs) et ses annexes, la ponction des retraites ou les coupes dans l'aide sociale et les indemnités de ch?mage sont d'autant plus mal supportés par les syndicalistes et les électeurs de base du SPD que, par ailleurs, des cadeaux fiscaux et des réductions de charge sont consentis aux entreprises. " La justice sociale " est le thème numéro un de la campagne berlinoise. Au point qu'elle revient dans les slogans affichés par tous les partis.
Schr?der, qui a assisté mercredi aux conclusions du congrès du syndicat de la métallurgie (IG-Metall), a été copieusement hué par les délégués. Le " pacte pour l'emploi ", [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] que d'aucuns considéraient il y a peu de temps encore comme l'une des rares cartes sociales du chancelier, achoppe sur son refus d'examiner les propositions syndicales en faveur de l'instauration de la retraite à soixante ans (l'?ge légal du départ en retraite est toujours fixé à soixante-cinq ans outre-Rhin). " Une telle réforme ne peut être financée ", répond Gerhard Schr?der, péremptoire, peaufinant comme par malice sa réputation de " Monsieur non ". Aussi inflexible avec les plus faibles qu'il se montre conciliant avec les patrons, d'où sa réputation de " camarade des patrons ".
Au sein même du SPD les polémiques redoublent. Chaque jour le quotidien Die Welt publie en avant-première des extraits de l'ouvrage qu'Oskar Lafontaine devrait présenter au public le 12 octobre à l'occasion de la foire du livre de Francfort. À chaque fois c'est une volée de bois vert pour Schr?der et sa ligne du " nouveau centre ". Et comme s'il fallait en rajouter à cette ambiance délétère, le chancelier est [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] confronté à des attaques plus sournoises, sur son flanc droit, de la part de son très lisse et très technocratique ministre de la Défense Rudolf Scharping qui tente de se confectionner une image d'homme du recours. Au cas où l'expérience Schr?der tournerait définitivement au désastre, il multiplie les contacts avec les chrétiens-démocrates, laissant implicitement entendre qu'il pourrait former un gouvernement de grande coalition.
Le tableau berlinois se présente de manière d'autant plus sombre pour le SPD que ce parti ne peut rien trouver dans la situation locale qui rafra?chisse, un temps soit peu, sa mauvaise image nationale. Bien au contraire, tout prend ici une dimension démultipliée. [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] Un peu comme si Berlin avait l'effet d'une loupe sur tous les dysfonctionnements [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler outlet[/url] de la politique actuelle et singulièrement sur les malaises du parti au pouvoir.
Les chiffres du ch?mage que vient de communiquer l'Office fédéral du travail indiquent une nouvelle progression au niveau national. À Berlin, 14 % de la population active est [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] touchée par le fléau. Dans l'ouest comme dans l'est de la ville.
Alors que [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]outlet hogan[/url] la croissance stagne au plan national, Berlin et sa région sont en récession (moins 0,8 % de croissance au second trimestre) et cela malgré l'indéniable stimulation que constitue le déménagement du gouvernement. Schr?der est vilipendé par les électeurs et la base syndicaliste du parti pour mener une politique trop proche de celle de l'ex-chancelier Kohl. À Berlin, le SPD s'est laissé enfermer dans une grande coalition, dirigée depuis huit ans par la CDU. " Cette alliance a [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] bien fonctionné ", se félicite Eberhardt Diepgen, le maire chrétien-démocrate, grand favori du scrutin du 10 octobre et dont le parti pourrait friser la majorité absolue. Il confesse : " Cette entente avec le SPD nous a permis d'éviter les explosions sociales qu'auraient pu susciter les vastes et douloureuses restructurations des services publics auxquelles nous avons d? nous atteler. "
[url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] Loin de permettre de surmonter les difficultés de la ville, le statu quo qu'a fait na?tre ce partage des pouvoirs a, au contraire, envenimé les choses. Les divisions est-ouest sont toujours aussi perceptibles. Car elles reposent précisément sur le refus de l'harmonisation sociale au sein des entreprises et des services. Les Berlinois de l'Est travaillent toujours plus longtemps (plus de 40 heures par semaine) et ont toujours des salaires de 10 % à 15 % moins élevés que ceux de leurs collègues de l'Ouest. Harald Wolf, l'une des têtes de liste du Parti du socialisme démocratique (PDS), explique combien sa formation refuse de s'enfermer dans la question de la discrimination des Ossis (Allemands de l'Est). " Nous [url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour factory shop[/url] entendons devenir, précise Wolf, le parti du vrai rapprochement est-ouest. Dans la mesure où nous voulons solidariser les gens des deux parties de la cité en mettant en évidence qu'ils sont victimes à des degrés divers du même système. Les vraies divisions ne sont pas entre l'est et l'ouest mais entre le bas et le haut de la société. "
Cette campagne répond à un puissant enjeu de " normalisation " du PDS. Encore cantonnée sur la partie orientale de l'Allemagne, la formation de Gregor Gysi aspire à jouer un r?le sur tout le territoire. Or, pour construire un bon résultat à Berlin qui est constitué à 60 % de l'ancien Berlin-Ouest, il faut sortir de la marginalité dans les arrondissements occidentaux. " Le PDS a cette fois organisé autant, si ce n'est d'avantage, d'initiatives à l'ouest qu'à l'est de la ville ", souligne Harald Wolf. Le parti suscite un indéniable regain d'intérêt de la part de certains milieux progressistes de la partie occidentale du pays qui ne se sentent plus représentés par le SPD recentré. On pourrait donc assister à une première percée significative du PDS dans la partie occidentale de Berlin, ce qui ouvrirait naturellement des perspectives inédites dans l'ensemble du pays.
Bruno Odent
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