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Pour la première fois en France, des associations des départements d'outre-mer ont défilé samedi à Paris pour commémorer l'abolition de l'esclavage.
PEU de manifestants souhaitent s'exprimer. Nombre de regards fuient les appareils photo. Le silence de la [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] foule marchant samedi de la République à la Nation pour commémorer le 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en dit long sur des siècles de dénis, de tabous. Le Paris [url=http://www.mansmanifesto.fr]doudoune moncler[/url] de ce long week-end de mai, vide de ses habitants et traversé par un vent froid, ajoute à l'étrangeté de ce cortège sur la réserve. La démarche des quelque trois cents associations de Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais et Réunionnais de la métropole, réunies en un collectif unitaire pour ce rassemblement, s'avère inédite. Les premiers pas vers une [url=http://www.americatownmovie.com]air jordan pas cher[/url] reconnaissance d'un passé renié sont chargés d'émotions et de [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] sentiments contradictoires.
"L'hostilité, apparente, n'est pas étonnante." Josette Bapin, martiniquaise de Marseille, au savoureux accent créole m?tiné de midi, se pose en médiatrice. "La difficulté à parler résulte d'années de silence autour de cette question. Ma grand- mère martiniquaise, quand je l'interrogeais sur nos ancêtres, balayait la question d'un revers de main. Pourquoi réveiller d'anciennes blessures?" Josette a réveillé les vieux démons à la naissance de sa fille. "Eh! On leur dit quoi à nos enfants? Que nos ancêtres étaient gaulois, comme je l'ai appris à l'école? Qu'ils viennent d'Afrique, mais pas tout à fait..." L'employée de la Sécurité sociale a cherché à remonter l'histoire. "Pas facile, les Antillais sont sortis tard de l'oralité, les témoignages écrits sont quasi inexistants. Et puis, les [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] colons ont tout fait pour [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] créer la rupture avec l'Afrique. Ils séparaient les gens de même tribus et les mères des enfants."
[url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] "Je suis noire et concernée par le calvaire de mes ancêtres", lance Anta en distribuant le journal d'une association. Le chapeau et le sac de la jeune étudiante en droit rappelle ses origines africaines. Son père est originaire du Sénégal, sa mère des Antilles. "Les relations entre les deux communautés devraient être faciles." Ne le sont-elles [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] pas? "Non, on a divisé pour mieux régner." Qui? "Les colonisateurs". Le discours de la jeune femme est elliptique, elle semble à vif. "Il ne faut pas oublier. La situation actuelle est liée à cette volonté d'effacer le passé." Quelle situation? "Le ch?mage aux Antilles, tout ce lavage de cerveau opéré par [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] les officiels." Les rangs des manifestants comptent peu de Blancs.
Quelques-uns ont répondu à [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] l'appel des organisations syndicales (la CGT, Sud), de la Ligue des droits de l'homme, du PCF, dont la délégation est conduite par Serge Guichard. D'autres sont venus pour des raisons plus personnelles. Beaucoup de couples mixtes ont emmené les enfants. Christine et Sylvie, infirmières dans des associations humanitaires, peinent à expliquer le pourquoi de leur présence: "C'est naturel." Elles ont sillonné l'Afrique et évoquent l'esclavage des enfants dans le monde. Un écho [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] à la manifestation contre le travail des enfants qui se déroule ce jour dans la capitale. Sylvie parle aussi "de raisons très intimes, liées à ma vie privée". L'amour, la filiation ont poussé au questionnement sur ce pan de l'Histoire, si peu abordé dans les écoles.
"Je veux savoir d'où je viens pour savoir où je vais", dit une étudiante antillaise de la [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] métropole. Elle part vivre aux Antilles, dans quelques mois.
ANNE CICCO.

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