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Posted: Wed 22:12, 11 Sep 2013 Post subject: moncler sito ufficiale Le jour où Karlsruhe dit |
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- Et ensuite, si on décide de [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler sito ufficiale[/url] , cela se passe comment, monsieur Kauder ? On peut un Etat ?"
- C'est la même chose. On met tous les créanciers et les débiteurs autour de la table, on évalue ce qu'il reste et on répartit les dettes et les avoirs.
Il a rencontré pendant l'automne 2011, dans son élégant et vaste bureau logé sous les toits d', au [url=http://sedaliaclassifieds.com/item/128179]barbour uk Laser Tattoo Removal - The Best Way To[/url] coeur d'un quartier branché du nouveau Berlin, à un jet de pierre de la Spree et de l'?le aux Musées. Des manuels de droit et d'économie un peu partout, un fac-similé de "J'accuse", tel que publié dans L'Aurore en 1898, accroché dans l'entrée, des affiches rétro ici et là et trois jeunes collaborateurs vaquant à leurs occupations, donnaient aux bureaux d'Europolis, le think tank qu'il dirigeait, un petit air de cellule de résistance.
Vendredi 11 mai 2012. 14 heures. Assis devant son laptop, le correspondant de l' feuillette l'énorme revue de la presse européenne préparée chaque jour par la Commission. Enfin, la dépêche tant attendue tombe : "Selon la Cour fédérale allemande, le mécanisme de stabilité de l'euro viole la souveraineté budgétaire du Parlement... Les juges considèrent que la loi du 21 décembre 2011 ratifiant le nouvel article 136 du traité de Lisbonne et le traité créant un mécanisme permanent de stabilité financière sont en partie contraires à la Constitution fédérale", lit sur son écran.
Un léger frémissement parcourt la salle de travail située dans le sous-sol du Berlaymont. C'est là que le journaliste passe l'essentiel de ses journées depuis qu'à son arrivée à Bruxelles en 2008, il a d? le bureau loué dans l'International Press Center, à la suite d'un énième plan d'économies décidé à Dublin. Ici, il est à deux pas de la salle de conférences de presse où se tient le traditionnel "midday briefing" de la Commission. "Bienvenue au "midday brainwashing"", a coutume de se son confrère du avant le rendez-vous quotidien.
L'Irlandais entend alors l'Allemand d'un sonore et gla?ant.
Le raisonnement de Kerber et de la cinquantaine de plaignants associés sous l'ombrelle d'Europolis était d'une grande simplicité. La nuit du 9 au 10 mai [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] 2009, quand le deal sur la avait été conclu, l' avait basculé dans un Etat d'exception, de non-droit. "Le consentement allemand à l'européanisation de la monnaie" avait été trahi. L' était passée d'une union de droit à une union de transfert, financier s'entend. Cet acte de "solidarité", terme que le professeur contestait, était un "chèque en blanc" signé par le contribuable allemand. Le bouillant , alors ministre fran?ais aux affaires européennes, n'avait-il pas laissé échapper lors d'une de ses mémorables conférences de presse : "On a changé le traité dans la nuit ?"
- Je vois.
"Notre recours est un recours contre la violation des droits fondamentaux, de propriété et de participation démocratique", avait dit Kerber à Leesbey. Il roulait tout entier sur la violation de la souveraineté budgétaire du Bundestag. La question était pertinente, pas seulement en Allemagne. En ces temps de disette budgétaire, les députés néerlandais ou fran?ais s'écharpaient pour quelques milliers de postes de fonctionnaires ou la survie de quelques h?pitaux et, dans le même souffle, leurs gouvernements s'engageaient sur plusieurs milliards ou centaines de millions d'euros en faveur de la Grèce ou du . Des garanties ou des prêts, dont l'actualité montrait qu'ils n'étaient pas que formels. Au printemps 2011, Markus Kerber et son nouvel allié, , l'ancien patron des patrons allemands, avaient tenté un référé contre le plan portugais. En vain. Mais ils ne s'étaient pas avoués vaincus.
"T'as vu ?a, Charles ?, lui demande son voisin d'El Pais.
La vibration du portable interrompt la conversation. C'est Dublin, le chef du service international :
Le journal boucle à 19 heures à Dublin, 20 heures, heure de Bruxelles. Charles Leesbey a six heures devant lui.
"L' apaisée [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] enterre le rêve européen... La Cour constitutionnelle a mis fin à l'idéal d'une fédération européenne", avait immédiatement conclu Le Monde. C'était difficilement contestable.
- Un peu barré. Dandy. Mais cohérent."
Une fois de plus, il va le au derrière son écran.
- Il faut à la chancelière.
A la lecture de la dépêche, Charles Leesbey laisse dans la corbeille les 80 pages de nouvelles "fra?ches" que ces quelques lignes viennent de périmer définitivement.
"Tu as la "une". Il nous faut trois entrées : un grand papier sur la décision elle-même, un autre sur les plaignants et un troisième d'analyse. On se rappelle."
Qu'importe que cette décision ait des conséquences pour 450 millions de personnes et pas seulement 80 millions d'Allemands ! Qu'importe qu'elle fasse les Bourses et les gouvernements ! Les juges allemands s'adressent au reste du monde... en allemand. "L'Allemagne par-dessus tout" : c'est cela, en définitive, à quoi se résume la loi fondamentale, pense [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie uk[/url] l'Irlandais, pris d'un de ses accès de rage qui le saisissaient régulièrement face à l'arrogance des Fran?ais, à la suffisance des Allemands et au mépris des Britanniques. Si c'est cela l'Europe, à quoi bon ?
- Les marchés finiront par . La stabilité financière est importante mais la souveraineté et l'intérêt des peuples passent avant. Peut-être qu'on l'avait un peu trop oublié. Il [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] faut confiance à l'imagination des politiciens et des hommes de loi pour une solution propre [url=http://reteaua1.ro/index.php/members/home]nike air jordan pas cher MedAir Puts Safety First[/url] à préserver les prérogatives des parlements. Mieux vaut une crise maintenant que de nos institutions durablement.
Et de par ces mots :
Le professeur de publiques à la Technische [url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour outlet[/url] Universit?t était affable, mais quand il s'agissait d'évoquer les dirigeants européens, y compris et même surtout ses compatriotes, il n'avait pas de mots assez durs. "Il n'y a aujourd'hui au que des imposteurs, disait-il. Trichet, Sch?uble, Merkel ? Des prisonniers du passé, prisonniers de leurs propres diagnostics fallacieux." Klaus Regling, celui qui pilotait tant bien que mal le fonds de sauvetage de 440 millions d'euros créé en 2009 ? Un "Méphisto allemand" auquel Markus Kerber reprochait d' fait preuve de négligence coupable dans le contr?le de la situation grecque, lorsqu'il était chargé du dossier à la Commission. "L'histoire jugera comme il convient ce monsieur."
15 h 10. Le journaliste s'arrache péniblement à sa rumination. Il n'a pas le choix. Il faut . Il termine son papier sur un ton vengeur :
- On voit bien ce qu'est la faillite d'une entreprise. Mais dans le cas d'un Etat, qu'est-ce qu'une faillite ?
- M. Kauder, la Cour dit aussi qu'il ne peut y de mécanisme de solidarité européenne sans une procédure de faillite ordonnée des Etats qui en bénéficient. Vous êtes d'accord ?
"Ce qui frappe dans la démarche [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] de et de ses amis, ce n'est pas seulement leur absolutisme parlementaire qui ne consent pas de partage de la souveraineté avec quelque institution européenne que ce soit, c'est aussi une agressivité peu commune à l'égard [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] de la France. En témoigne cette attaque en [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] règle de Kerber et Henkel contre le président fran?ais Sarkozy dans un courrier aux membres du Bundestag : il "ne veut rien d'autre qu' les excédents de la balance des paiements et commerciale allemande pour de quelque chose qu'il n'a pas été capable de créer : la compétitivité économique". Les animateurs d'Europolis nourrissent une profonde hostilité à ce qu'ils appellent "l'interventionnisme pathologique" de la fran?aise dont "la gouvernance institutionnelle en Europe en général" et à "la Commission en particu-lier" sont la parfaite illustration..."
L'heure de l'entretien avec Kauder est venue. A sa grande surprise, le ténor CDU affiche un calme olympien. Leesbey commence :
"N'est-ce pas irresponsable de la part [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] de la Cour de ainsi une construction patiemment élaborée pendant trois ans par des chefs d'Etat et de gouvernement démocratiquement élus ?
- Ils veulent tout ou quoi ?
Quand, plus tard dans [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] la journée, au ministère fédéral des finances, Charles Leesbey avait évoqué son entretien à la Hackescher Markt, son correspondant habituel lui avait dit : "C'est [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] un fou, non ?" Et la discussion s'était arrêtée là. C'est vrai que Markus Kerber était volontiers provocateur. Mais fou ? Non. Il avait joué un r?le-clé dans un précédent recours qui avait abouti, le 30 juin 2009, à l'arrêt dit de Lisbonne. La Cour n'avait pas osé au traité européen lui-même. Elle s'en était prise à un texte annexe, qu'elle avait annulé, estimant que les droits du Bundestag étaient insuffisamment préservés, limitant de facto et de jure les de souveraineté à .
"De là à qu'Henkel et Kerber se voient comme des résistants dans un pays sous l'emprise délétère de leur voisin fran?ais, il n'y a qu'un pas."
"Je vous remercie pour votre appel", dit-il avant de , comme si son hilarité devait lieu de réponse. Loin d'être abasourdi, Kauder est ravi. L'arrêt de la Cour le couvre vis-à-vis des électeurs. Kerber a bel et bien gagné, pense [url=http://www.4393.com/my/space.php?uid=46&do=blog&id=56208]moncler sito ufficiale Monster propose un réseau[/url] Leesbey quand le bip d'un SMS s'échappe de son portable.
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- Mais enfin, cette décision est un coup de tonnerre. Les marchés chutent. La zone euro replonge dans sa crise la plus grave depuis 2009 tout de même.
Prochain article : au rapport chez Ramon.
L'arrêt de la , qui réaffirme la souveraineté budgétaire du Bundestag va les de joie, pense Leesbey. Il est en train de la touche finale à son papier sur Europolis, quand son téléphone se remet à : le bureau de Volker Kauder rappelle. Le patron du groupe CDU au Bundestag et loyal soutien de la chancelière peut lui dans trente minutes. Leesbey a juste le temps de un oeil au communiqué de la Cour. Et là, surprise ! Seule la version originale en allemand est pour l'instant disponible. Il n'en croit pas ses yeux.
- Comment voyez-vous la suite des événements ?
- Son est de au respect de la Constitution allemande, pas de protéger le mandat des dirigeants exécutifs européens.
++ extraordinary ecofin meeting Saturday 12. Arrivals from 11 am. Background briefing Friday 6 pm ++
- Tu l'as rencontré, Kerber, le type qui a déposé la plainte ?
- Peut-être.
- Oui. D'autant plus que c'est à peu près ce qui était dans le mandat que nous avions donné à la chancelière Merkel, juste avant le sommet de mars 2011.
- Je l'ai interviewé l'an dernier à Berlin. Mais mon journal n'a rien voulu en . Ils le trouvaient "trop marginal".
- Il est comment ?
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