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Posted: Wed 13:29, 09 Oct 2013 Post subject: abercrombie pas cher Antonio Tabucchi lintranqui |
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Mais la narration éclatée, le ton lyrique, les dérapages vers le fantastique préfigurent une originalité que la suite ne démentira pas. [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/]abercrombie pas cher[/url] Avec Femme de Porto Pim (1983, traduit par Lise Chapuis, Christian Bourgois, 1993), il ouvre son univers vers une autre : on sent qu'il est à l'étroit en Italie et qu'il trouvera son inspiration ailleurs. Il y fait l'éloge du rêve et de la métaphore, dans des récits de voyages et de naufrages qui n'ont plus rien de réalistes. On sait qu'une nouvelle littérature est née. Tabucchi retrouve le ton des voyageurs du XVIe siècle, adoptant un onirique qui sera sa signature.
C'est [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] le qui aura accru la célébrité d'un romancier qui aurait pu secret. Nocturne indien, adapté par et réalisé par (1989), donne au grand public une idée de l'univers inhabituel de cet intellectuel italien, né à Pise le 24 septembre 1943.
Si son oeuvre ne ressemble à vrai à aucune autre, c'est sans doute par le subtil mélange d'inventivité formelle et d'acuité politique. Mélange qui fait de lui un polémiste recherché, un témoin intransigeant des événements mondiaux. Il rend au métier [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] d'écrivain ses prérogatives de juge libre et souverain face au chaos du monde. Mais il refuse les simplifications démonstratives et conserve toujours son style d'écrivain, même quand il a des velléités pédagogiques. Il avait participé notamment [url=http://www.gxeedu.cn/bbs/home.php?mod=space&uid=45293][/url] à un cahier spécial du Monde sur , à l'occasion d'un Salon du livre dont l'Italie était l'invitée.
Certes, l'influence de Calvino et de Borges se fait . Mais il y a chez cet écrivain, plus poète que narrateur, [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan[/url] une conscience qui ne cessera de s' avec les années. Ses interventions dans la presse, contre la montée du [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin[/url] cynisme de droite et contre le terrorisme irresponsable, rappelleront par leurs accents cinglants certaines diatribes de Pasolini et de . C'est du reste dans la collection "La Memoria", fondée par le grand écrivain [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] sicilien chez Sellerio, qu'il est alors publié.
"Heureux écrivain qui obéit à une soudaine nécessité intime, au caprice du moment ; qui [url=http://www.mquin.com/saclancel.php]lancel pas cher[/url] donne des romans laconiques et des essais érudits qui ont la saveur du roman ; des micro-récits que l'on peut pour des enquêtes ; ou bien des "textes" qui, destinés [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] à l'éphémère des journaux, deviennent, pour le lecteur, des poèmes métaphysiques." Il le rapprochait d'Alberto Savinio et de Carlo Emilio Gadda : "De merveilleuses petites nouvelles qui tendraient à la thèse, jugée périlleuse par de savants rêveurs, selon laquelle le rêve est le plus [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] ancien des genres littéraires - même si le réveil fait aux songes une réputation qu'ilsneméritent pas."
Son nom est indissociablement lié à celui du poète portugais , qu'il traduit en italien. Le devient sa deuxième patrie au point que Tabucchi délaisse parfois sa langue maternelle pour écrire en portugais (Requiem, 1992).
Et il décrivait un cauchemar : "Je me suis dit encore : "il faut que tu te réveilles, tu ne peux pas tolérer qu'on t'oblige à un rêve que tu ne veux pas , ces gens-là se sont insinués dans ton ?me, ils veulent s' de toi." Je me suis pincé, comme on fait pour réveiller un dormeur, mais je n'ai obtenu aucun effet. Je n'étais donc pas en train de rêver, j'étais réveillé. Je me suis résigné : le spectacle auquel j'étais invité n'était pas un rêve, il était vraiment vrai. Sur le m?le, que je voyais par ma lucarne, assis commodément dans mon fauteuil, à l'abri des regards indiscrets, est apparu le visage d'un homme à l'air triomphant. Un liquide huileux coulait de ses cheveux clairsemés et ruisselait sur ses joues, le faisant sous les rayons d'un soleil qui peut-être était artificiel." Ce texte magnifique est à l'image de la plupart des interventions politiques de Tabucchi.
Hector Bianciotti devait souvent ici même hommage à la grande culture de ce nouveau venu, qui avait fait conna?tre l'oeuvre de Pessoa également en France, où il avait préfacé Le Livre de l'intranquillité (Christian Bourgois, 2004) . "Antonio Tabucchi, c'est le raffinement même ; son écriture est d'une sensualité en demi-teinte ; ses atmosphères, troubles, exquises." Le romancier argentin poursuivait, [url=http://www.moncleroutletosterblade.com]moncler[/url] en 1994, cet éloge lors de la parution en fran?ais des jours de Fernando Pessoa (traduit par , Seuil, coll. "Librairie du XXe siècle") et de Rêves de rêves (traduit par , Christian Bourgois).
Dans cette fiction militante, un policier obtus affirme : "Pour son pays, savez ce qu'il faut ? (...) Il faut la haine. La haine pour défendre notre civilisation et notre race. Et vous savez comment on reconna?t une vraie civilisation et une vraie race ? On la reconna?t au fait qu'elle sait une autre race." C'était, évidemment, le contraire exact de ce que pensait l'auteur. Les résonances actuelles de ces phrases sont effrayantes.
Hector Bianciotti se demandait alors si Tabucchi lui-même n'était pas un des hétéronymes de Pessoa... Pessoa, qu'il a non seulement traduit mais enseigné à l'Ecole normale supérieure de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] Pise et à l'université de Sienne, appara?t dans de nombreux textes de Tabucchi, dont L'Ange noir (traduit par Lise Chapuis, Christian Bourgois, 1997), qui est aussi un pamphlet [url=http://www.bjfjtea.cn/uch/space.php?uid=18313&do=blog&id=5025]moncler pas cher Some Helpful Hints On Dating And[/url] contre le .
L'atmosphère poétique de ce roman- situé en , le sujet insolite, la magie du cinéma s'entremêlent : le public est envo?té. Plus [url=http://www.wxhrd.com/viewthread.php?tid=38788&extra=]moncler Goldman Sachs transige pour sauver son patron[/url] tard, Pereira prétend, de Roberto Faenza (1995), avec Marcello Mastroianni, offrira une adaptation cinématographique frappante d'un autre roman, consacré, lui, aux pires années du salazarisme. Il faut l'idée que l'oeuvre et le ton de Tabucchi marquent un tournant dans la fiction italienne.
En 1995, la revue Lire pla?ait son roman le plus récemment paru, Pereira prétend, en sixième position des meilleurs de l'année. Cette faveur fran?aise ne s'affaiblira pas au cours des années. Régulièrement traduit (tant pour ses nouvelles, comme Le Jeu de l'envers, devenu un classique scolaire, que pour ses essais littéraires, comme Une malle pleine de gens et La Nostalgie, l' et l'infini, ou pour ses romans, jusqu'à Tristano meurt et Le temps vieillit vite, parus au Seuil, chez Bourgois ou Gallimard), il a obtenu de nombreux prix littéraires. Il venait de para?tre en Italie Racconti con figure (Sellerio, 2011).
est mort dimanche 25 mars à [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan pas cher[/url] Lisbonne, des suites d'une longue maladie.
Sur le Web : d' sur Wikipédia.
Dès sa première publication, (1975, traduit par , , 1994), s'était démarqué de ses contemporains. Il part d'une histoire classique : une de rebelles participe, sur trois générations, à l'élaboration de l' moderne. |
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