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Posted: Mon 14:31, 21 Oct 2013 Post subject: louboutin pas cher Et si, un jour, tout ça dispara |
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Voici les pontons, trois minces embarcadères de bois posés sur le fleuve, fragiles et pleins de gr?ce, comme des insectes d'eau sur leurs pattes. Des enfants et un chien jouent à d'une barque. Un couple d'adolescents se [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] lave les cheveux. Sur la [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/]abercrombie pas cher[/url] rive, des herbes droites et des feuillages font un éclat de fra?cheur. Le temps est suspendu. Kéké ne dit plus rien. Un soir d'hiver, il est venu là. La glacière était pleine de bières, Nostalgie jouait à fond. "?a avait un putain de charme." Il ne viendra plus l'été prochain, plut?t de lui-même que se un jour chassé du paradis.
"Et si un jour tout ?a disparaissait ?", dit Kéké. Et si, l'année prochaine, les interdictions tombaient contre le [url=http://gemitechiz.erberksoy.com/item/381271]abercrombie EVA Air And Its Catapult To Fame And D[/url] camping et les voitures, comme aux Saintes-Maries-de-la-Mer, à Port-Saint-Louis ou à Beauduc ? "Ce sera quoi, nos vies, si on a même plus ?a ?"
L'homme s'installe à la table. "Je prendrai un café, il dit. Toi aussi, ma chérie ?" Les cafés arrivent. "Combien je vous dois ?" "Rien", dit Kéké. Il s'éclaircit la voix d'une petite gorgée de bière. "On fait des campements, pas un bistrot." ?a lui arrive, avec les baigneurs de passage qui [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]hollister[/url] ne connaissent pas , à Salin-de-Giraud (Bouches-du-Rh?ne), dernière plage d' où le camping sauvage est toléré. Ils demandent aussi où sont les toilettes. Où des parasols. Où son portable. "Ici, il n'y a rien, répète Kéké. Seulement nous." Parfois, aux visiteurs, Kéké propose de sa douche – pas d'en [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo chaussures[/url] une. Ici, tout s'offre, sauf l'eau douce, trop précieuse. La visite de la douche est toujours un moment fort à Piémanson, elle signe le d'un campement, l'astuce des habitants ou leur sens du confort. Tous ont un truc, qu'ils laissent , mais sans [url=http://www.otsu.ed.jp/ktt-e/bbs/bbs.cgi/url]hollister Horoscope Compatibi[/url] le vraiment, un peu comme les coins à poissons entre pêcheurs. Celle de Kéké fonctionne avec une sulfateuse de .
Avant, dans le delta du Rh?ne, aucune réglementation ne régissait la c?te de Camargue : il ne reste que Piémanson et ses dix kilomètres, dont des rumeurs prédisent la fin [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] chaque année. "Ici, on se sent les héritiers de cette liberté", s'enflamme Martine. Une formule, surtout, [url=http://c.kkwss.com/guestbook.asp?guestid=]jimmy choo[/url] revient sans cesse : "Ailleurs, on n'a plus le droit de rien." Martine cherche un exemple. Elle le trouve : "On n'a plus [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister deutschland[/url] le droit de des talons hauts quand on est caissière chez [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin[/url] Super U." Une collègue s'est fait une bo?te de petit pois sur le [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour pas cher soldes[/url] pied, les chaussures de sécurité sont devenues obligatoires. "Des fois, je garde les talons quand même." Martine reprendrait bien les ménages si elle pouvait.
Il propose : "Si on allait aux pontons ?" En 4 × 4, l'endroit n'est pas bien loin, près de l'embouchure du Rh?ne. [url=http://www.osterblade.com]moncler outlet[/url] La voiture fonce sur une étroite lanière de sable où, entre les dunes et les vagues, se serrent des caravanes tremblantes de rouille, surélevées par des planches à cause des inondations. C'est en quelque sorte la "Grand-Rue" de Piémanson.
"AILLEURS, ON N'A PLUS LE DROIT DE RIEN"
Chaque installation a essayé de un peu d'espace sur celle du voisin, rajoutant trois morceaux de bois ou un bout de cl?ture. Le principe du camping sauvage voudrait [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] que n'importe qui puisse s' à son gré. En réalité, les anciens guettent leur place, d'un [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo paris[/url] été à l'autre. Parfois, ils se poussent pour un nouveau venu. C'est alors un grand honneur, l'adoubement de la plage.
Dans la Grand-Rue, ?a klaxonne, ?a se croise péniblement, ?a s'ensable et, comme elle [url=http://www.osterblade.com]moncler sito ufficiale[/url] sert aussi de terrain de pétanque, les dispersent bruyamment les boules en passant. Quelque part, une musique joue fort, envahissante. L'odeur de saucisses grillées monte du campement de Scholl, un générateur tourne avec un bruit d'hélicoptère. Les voisins protestent, ?a se chiffonne. Et puis, le regard se pose au-delà de la frange des campements, vers la mer. Là, s'allonge une immensité de sable et de sel que ce grouillement de favelas, à quelques mètres, fait para?tre, par contraste, encore plus épuré.
Le 4 × 4 dérive maintenant avec nonchalance à travers les marais, un magma p?le de ciel et d'eau. Kéké raconte l'association de son village, derrière Arles, avec laquelle il fait de la figuration en armure pour des spectacles historiques. Ils partent le , dorment sous la tente, une peau de vache posée sur de la paille, mangent de la soupe aux lentilles dans des écuelles, comme les chevaliers. Il soupire. Là encore, certains ne jouent pas le jeu. "Des communes nous servent des plateaux-repas en plastique."
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