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Comme ses confrères, Romina Paula souligne surtout "le r?le fondamental joué par l'acteur, qui irradie tout le thé?tre argentin". C'est aussi ce r?le de l'acteur qui est au coeur du thé?tre de Daniel Veronese, un homme que l'on a pourtant connu, en France, pour son travail avec des marionnettes, et pas avec des êtres vivants : Veronese était l'un des membres du trio du Periférico de Objectos, cette étonnante compagnie de thé?tre d'objets dont on a pu trois des spectacles à Avignon, en 1999.
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C'est là que et ses acteurs ont créé, en 2005, La Omision de la familia Coleman (Le Cas de la Coleman). Ce spectacle explosif a immédiatement remporté un succès fou à Buenos Aires, puis en Amérique latine et en , où il ne cesse de depuis quatre ans. A Paris, on l'a découvert lors [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] du dernier Festival d'automne : triomphe absolu, au Thé?tre du Rond-Point.
Claudio Tolcachir dans son thé?tre, dans le quartier du Buedo tant chanté par les tangueros, il faut, devant une porte peinte en vert, sur la sonnette numéro 4 : c'est cette fameuse "timbre 4" qui a donné son nom au lieu ouvert en 2001 par le jeune (36 ans) acteur, auteur et metteur en scène. Une fois passée la porte, on rentre dans le long couloir à ciel ouvert typique des "casas chorizos" (maisons saucisses) de Buenos Aires. Au bout, [url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour factory shop[/url] la salle de thé?tre : une pièce banale, avec une cinquantaine de chaises banales, et une scène grande comme un mouchoir de poche.
En plus de Claudio Tolcachir, le Festival d'automne accueille cette année trois autres éminents représentants de cette "generacion" : trente ans d'écart séparent (56 ans), (32 ans) et (41 ans), dont Marcial Di Fonzo Bo, Argentin installé en France, poursuit, [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] avec L'Entêtement, l'exploration du cycle de pièces inspiré des Péchés capitaux de Jér?me Bosch. "Dans toutes les crises que l'Argentine a connues, il y a eu un vaste mouvement d'ouverture de thé?tres, observe Claudio Tolcachir. Et comme les crises chez nous se succèdent... Face à cette impression qu'il n'y a pas d' possible, face au vide, le thé?tre joue le r?le de refuge intellectuel, et humain." Pour autant, cette "(ré) génération" portègne (de Porte?o, habitant de Buenos Aires) recouvre des esthétiques aux antipodes [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] les unes des autres. "Nous sommes tous des électrons libres", sourit Rafael Spregelburd, qui, en Argentine, est autant acteur et metteur en scène qu'auteur - on a pu le , en France, dans le film de ses compatriotes et Gastón Duprat, L'Homme d'à c?té (El hombre de al lado - 2009).
Aujourd'hui, Claudio Tolcachir a ouvert une autre salle, plus grande (190 places) dans le même p?té de maisons. La compagnie peut ainsi, quand [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] elle n'est [url=http://thefunnytime.com/home.php?mod=space&uid=236692][/url] pas en tournée, en permanence, à raison de douze représentations par semaine, les trois spectacles de son répertoire : outre Coleman, El Viento en un violin (Le vent dans un violon), créé à l'automne 2010 à la Maison des de Créteil, et Tercer cuerpo - la Historia de un intendo absurdo (Troisième corps - l'histoire d'une tentative absurde), que le public fran?ais s'apprête à découvrir.
Claudio Tolcachir et son thé?tre sont emblématiques de ce qu'on appelle la "génération thé?tre indépendant" de : cette floraison qui a [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]outlet hogan[/url] vu la capitale , après la chute de la dictature, en 1983, se de petites salles gagnées sur des appartements, des garages, des entrep?ts ou des arrière-cours, et créées par les troupes sur leurs propres deniers. Il y en aurait aujourd'hui environ trois cents, ce qui fait de Buenos Aires une ville-thé?tre unique au monde. Il semblerait que la moitié de la prend, un jour ou l'autre, des cours d'art dramatique auprès de ces "teatristas", qui ont pour caractéristiques d'être à la fois acteurs, auteurs, metteurs en scène et pédagogues. Ainsi se renouvelle sans cesse une vie thé?trale effervescente.
Au-delà de l'éclatement [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] esthétique du thé?tre portègne, la jeune femme [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] note quelques lignes de force qui traversent toute la "génération" : "D'abord l'omniprésence de la [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] famille. C'est d? sans doute à notre latine, jointe à notre relation particulière à la freudienne. A Buenos Aires, des névroses familiales est une activité quotidienne, naturelle. Et puis notre thé?tre en général est moins abstrait que ne l'est devenu le thé?tre européen. C'est sans doute une des raisons de son succès en Europe..."
"Il y avait dans le travail du Periférico un formalisme qui m'éloignait de l'humain", raconte Daniel Veronese dans son studio de travail du vieux quartier de Palermo, où le mannequin de bois de et les pantins de Zooedipous, présences muettes et étranges, témoignent de cette époque. [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] "J'ai éprouvé le besoin de de manière plus directe de l'?me humaine, des sentiments. Et, pour cela, j'avais besoin d'acteurs", ajoute-t-il.
Et quels acteurs ! Daniel Veronese, qui travaille à dessein dans des scénographies pauvres, dignes des "telenovelas", les mène vers [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] une intensité et une vérité humaine rarement atteintes. Rien de classique pourtant dans le [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] travail de ce ma?tre du thé?tre indépendant, que tente maintenant de récupérer un thé?tre institutionnel nécrosé (Los hijos se han dormido a été créé, en juillet, au Martin, le thé?tre municipal de Buenos Aires). Ses adaptations décapantes d' ou d' hérissent les puristes. "Un grand classique, c'est comme un vieux meuble que l'on récupère dans la rue, s'amuse Veronese, qui, dans la vie, a d'abord été menuisier. Il faut le ."
Romina Paula joue son spectacle El tiempo todo entero (son troisième avec sa compagnie, El Silencio) dans un autre thé?tre indépendant en vue, situé dans le quartier d'Almagro : l'ón, une jolie salle d'une soixantaine de places aux murs de brique, à laquelle on accède au bout du long couloir de rigueur.
Quoi de commun, en effet, entre le réalisme teinté de fantastique de ce raconteur d'histoires qu'est Claudio Tolcachir, et le "thé?tre fractal" de , qui démonte la réalité comme création imaginaire ? Quel lien entre la recherche intime de Romina Paula, les relectures radicales des classiques opérées [url=http://www.njzhangwenjun.com/Review.asp?NewsID=422]Licenciements le mouvement se durcit chez Freescale[/url] par Daniel Veronese, ou encore la démarche plus conceptuelle d'une autre figure de proue du thé?tre portègne, Federico León, qui, lui, sera au programme du Festival d'automne 2012 ?
Cette diversité s'explique, si l'on en croit Rafael Spregelburd, par la situation qui a suivi la chute des généraux : "Pour la génération qui nous a précédés, le thé?tre était un outil . Il s'agissait de un message permettant de des horreurs de la dictature. Une fois qu'on n'a plus eu besoin de la [url=http://www.chinateacher.com.cn/bbs/home.php?mod=space&uid=71744][/url] censure, le thé?tre a pu se d'autres fonctions, et s'épanouir dans toutes ses dimensions : poétique, philosophique, fantastique, d'anticipation..."
A : "Buenos Aires, génération thé?tre indépendant", de et (Les Solitaires intempestifs "Du désavantage du vent", 2010, 12,35 ?).